Fayaz, 6 ans, victime de mines
Fayaz, 6 ans, vit au Cachemire, en Inde. Victime d’un accident avec une mine quand il avait trois ans, il a perdu ses deux jambes. Grâce au soutien de Handicap International, Fayaz a reçu des prothèses et a appris à remarcher. Il se rend régulièrement au centre de réadaptation de Handicap International. En mai 2017, un physiothérapeute a pris ses mesures afin de lui confectionner de nouvelles prothèses.
Fayaz | © M. Ashraf/Handicap International
"Je les entends encore hurler: ‘Firdousa, tu as tout perdu’ ! Une vraie descente aux enfers. On vivait dans une zone située près de la frontière, contaminée par des restes explosifs de guerre. Un obus, laissé sur le sol, a tué ma fille, six ans, et meurtri mon fils, trois ans. Il a dû être amputé des deux jambes. Quand j’ai été le voir à l’hôpital, j’ai fondu en larmes. Par la suite, il n’arrêtait pas de dire: ‘Donnez-moi du poison qui tue la douleur. Je ne veux pas que ma maman s’inquiète’", raconte Firdousa, la maman de Fayaz.
S’en suit une période sombre: Fayaz et sa famille quittent la campagne et s’installent dans la ville de Srinagar. L’enfant est traumatisé, ses questions tournent en boucle: "Est-ce que ma sœur va revenir ? Si je grandis, ma jambe va pousser aussi ?". La colère l’envahit, il casse ses jouets, le manque de sa sœur le hante. Un lourd fardeau pour un enfant de trois ans.
Deux mois après l’accident, Fayaz rencontre Handicap International[1] et reçoit des prothèses. Il suit des séances de réadaptation afin d’assouplir ses membres et d’apprendre à remarcher. Son intégration à l’école est difficile, les enfants le questionnent sur son accident. Il parle alors d’une chute d’un toit, se roule en boule et devient inconsolable. Les jours passent, Fayaz garde espoir, continue ses séances de réadaptation et progressivement, rejoue même au cricket.
En avril 2017, des physiothérapeutes de Handicap International revoient Fayaz au centre de réadaptation. "Fayaz a grandi. Nous avons pris les mesures de ses jambes, afin de lui confectionner de nouvelles prothèses, mieux adaptées à sa nouvelle taille. Nous le suivons de près". Son père, Reyaz, complète "Fayaz reprend progressivement confiance en lui, après une période difficile. Nous l’avons changé d’école, il s’y sent mieux. Grâce à ses prothèses, il peut jouer avec ses amis et se déplacer de manière plus autonome. Mais son état est toujours fragile. Récemment, nous lui avions prescrit certains médicaments, que nous avons décidé d’arrêter, car les effets secondaires affectaient vraiment son moral. Nous avons de nombreuses inquiétudes. Comment va-t-il grandir ? Le soutien de Handicap International est essentiel, nous en avons vraiment besoin".
[1] Et le centre Hope Disability Center, centre de réadaptation partenaire de Handicap International.
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