Goto main content
 
 

Les armes explosives

Mines et autres armes

L'emploi d'armes explosives, dont certaines sont interdites par des traités internationaux, a significativement augmenté ces quatre dernières années. Ces armes explosives sont utilisées en zones peuplées dans la majorité des conflits actuels, par les forces du gouvernement ou des acteurs non gouvernementaux, avec des exemples récents en Syrie, à Gaza, au Yémen ou en Ukraine. Le recours massif à ces armes, y compris les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions, dans les zones urbaines montre une absence totale de considération pour la vie des civils.

Lybie, maison bombardée à Misrata

Lybie, maison bombardée à Misrata | © J-J. Bernard / Handicap International

Petra Schroeter

La zone d'impact de ces armes peut aller de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres autour de l'explosion. Et puisque aucune arme n'est entièrement fiable, leur degré de précision très variable met en grand danger la vie des civils.

Quand elles ne tuent pas, ces armes barbares blessent et mutilent, forcent les déplacements, détruisent les infrastructures civiles et empêchent de fournir l'aide humanitaire. De plus, un pourcentage élevé de ces armes n'explose pas à l'impact, ce qui représente une menace longtemps après la fin des combats.

Tous les jours, ce sont go civils qui sont tués et blessés par des armes explosives dans le monde. Lorsqu'elles sont utilisées dans des zones densé- ment peuplées, 92% des victimes sont des civils, dont de nombreux enfants. Ce sont les populations civiles d'Irak, de Syrie, du Yémen, du Nigeria et d'Afghanistan qui ont été le plus touchées en 2015.

Les civils et en particulier les enfants doivent être protégés contre l'utilisation de ces armes. La destruction d'habitations et d'infrastructures civiles doit être considérée comme un crime de guerre!

Handicap International demande des mesures immédiates pour mettre fin à l'utilisation d'armes explosives en zones peuplées, afin d'empêcher le massacre et la souffrance inacceptable des populations.

L'organisation appelle les Etats à reconnaître l'ampleur du problème et à condamner publiquement l'utilisation de ces armes dans des zones peuplées. Elle demande la rédaction d'une déclaration politique commune en la matière et la reconnaissance des droits des victimes. Handicap International demande également que soient prises des mesures pour nettoyer les zones contaminées et prévenir les risques liés aux restes explosifs de guerre au sein des communautés.

Il est primordial de rappeler au monde l'importance de la lutte contre les armes explosives et les violences faites aux populations civiles lors des conflits armés.

En 1992, Handicap International crée avec cinq autres ONG la campagne pour interdire les mines antipersonnel qui aboutira cinq ans plus tard à la signature du traité d'Ottawa. Ce combat s'est prolongé par la campagne interdisant les bombes à sous-munitions, avec la création du traité d'Oslo en 2008.

A Genève, le célèbre monument Broken Chair, sur la place des Nations, est le digne représentant du combat des victimes de ces armes barbares. Il incarne l'obligation des Etats de proté- ger les civils et de porter secours aux victimes, et symbolise à la fois la fragilité et la dignité des personnes meurtries par les conflits.

Aujourd'hui, Broken Chair doit rappeler à tous la continuité du combat contre les armes explosives et les conséquences sur les populations civiles et démontrer qu'il est possible d'agir et de changer les choses.

Petra Schroeter, directrice de Handicap International Suisse.

Published on: 22 juin 2016
Nos actions
pays
par pays

Contactez-nous

Relations presse

Nadia Ben Said
Responsable Relations Médias
(FR/ALL/EN)

Tél : +41 22 710 93 36
[email protected]

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Observatoire des armes à sous-munitions : nombre record de victimes en 2022
© J. Rodsted/NPA
Mines et autres armes

Observatoire des armes à sous-munitions : nombre record de victimes en 2022

Rendu public aujourd’hui, le rapport 2023 de l'Observatoire des armes à sous-munitions fait état de 1172 victimes en 2022. Parmi elles, 95 % sont des civils. Il s'agit du bilan de victimes le plus élevé recensé par l'Observatoire depuis sa première publication en 2010. Cette hausse importante s’explique principalement par l'utilisation répétée de ces armes explosives en Ukraine. Nous demandons la condamnation systématique de cette utilisation et que des comptes soient rendus par les responsables de leur utilisation.

Cultiver la paix dans un village libéré de la menace des mines
© J. M. Vargas / HI
Mines et autres armes

Cultiver la paix dans un village libéré de la menace des mines

Depuis 1998, 15 personnes, dont deux enfants, avaient été victimes de mines antipersonnel sur le territoire de la municipalité de Santander de Quilichao. Nous y avons déminé et libéré plus de 2500 m² de terres. Il s’agit du premier village déclaré libre de mines dans le nord du Cauca, en Colombie.

Ukraine : les civils doivent être protégés des bombardements et des pilonnages en zones peuplées
© V. de Viguerie / HI
Mines et autres armes

Ukraine : les civils doivent être protégés des bombardements et des pilonnages en zones peuplées

Nous sommes scandalisés par l'intensification des attaques russes qui ont touché des civils et des infrastructures civiles dans des zones peuplées au cours des dernières semaines.