10’000 familles de réfugiés Rohingyas au Bangladesh ont vu leur camp partir en flamme
Suite aux terribles incendies du 22 mars 2021 qui ont touchés les camps de réfugiés Rohingyas au Bangladesh, nous saluons avec d’autres ONG la collaboration des différents acteurs dans leurs efforts pour aider les personnes sinistrées et proposons des mesures à mettre en place au lendemain de l'incendie.
© Philippa Poussereau/HI
Le 22 mars dernier, de graves incendies se sont déclenchés dans les camps de Kutapalong, à Cox's Bazar, au Bangladesh, qui abritent plus d'un million de personnes.
Dès le début de l’incendie, des volontaires Rohingyas travaillent 24 heures sur 24 afin d'apporter une aide d'urgence aux personnes touchées à l'intérieur des camps. Rapidement, les organisations humanitaires, le gouvernement du Bangladesh et les pompiers sont intervenus. Ils travaillaient ensemble sans relâche pour contenir l'incendie et mettre les réfugiés en sécurité.
Les premiers rapports relatent 11 décès, des abris détruits, l'endommagement des maisons, des installations sanitaires et des centres d'apprentissage ; infrastructures dont dépendent les réfugiés.
Une des choses qui a empiré la situation est la clôture qui entoure le camp. Les réfugiés Rohingyas témoignent que les barbelés les ont piégés et empêchés de se mettre à l'abris. Les clôtures ont également retardé l'arrivée des services de lutte contre les incendie. Dans de telles conditions et nulle part où se réinstaller, les femmes, les filles, les personnes handicapées, ainsi que les personnes âgées sont confrontés à de plus grandes menaces pour leur sécurité personnelle.
Horrifiés par la situation, nous avons participé à la déclaration conjointe d’ONG internationales sur les incendies dans les camps Rohingya de Cox's Bazar au Bangladesh :
« Nous, organisations humanitaires, saluons la collaboration avec le gouvernement du Bangladesh, l'armée, la police et les pompiers dans leurs efforts pour éteindre les flammes et travailler avec les acteurs humanitaires afin d’aider les réfugiés sinistrés. Tout doit être mis en œuvre pour que cette catastrophe ne se répète pas. Bien qu'il soit de loin le plus dévastateur, l'incendie n'est pas le seul à avoir éclaté ces derniers mois. Il est urgent de prendre des mesures pour assurer la sécurité des réfugiés et l'accès humanitaire d'urgence afin de prévenir et atténuer d'autres tragédies à l'avenir. »
Dans cette déclaration, nous proposons des mesures à envisager et mettre en place en coordination avec les Nations unies, les Etats bailleurs, le gouvernement du Bangladesh et les leaders de la communauté des réfugiés : tel qu'un renforcement de l'aide au lendemain de l'incendie, que retirer les clôtures, que reconstruire le camp en prenant en compte les risques d'incendies, que prévoir un plan d'évacuation, etc.
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