4 avril 2019 : Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte contre les mines
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les mines, nous nous alarmons des nouvelles contaminations dues, lors de conflits actuels ou récents, à l’utilisation massive d’armes explosives dont celle, croissante, des mines artisanales.
Yeiny Riaño, 26 ans, travaille comme démineuse dans la Cordillère des Andes | © J. M. Vargas/HI
Les conflits laissent de nouvelles zones contaminées qui seront plus complexes à déminer. Souvent situées dans des quartiers urbains, ces zones contaminées sont plus complexes à déminer et posent des défis nouveaux pour le déminage humanitaire. HI mène des opérations de déminage dans 7 pays. L’association explore également des méthodes innovantes - dont l’utilisation de drones pour aider à repérer la présence au sol d’engins explosifs - afin de faciliter l’intervention des démineurs.
20 ans après l’entrée en vigueur du traité d’Ottawa, le 1er mars 1999, les besoins en déminage sont toujours immenses : en Irak, en Syrie, en Ukraine, etc., de vastes territoires sont nouvellement et durablement contaminés par les bombardements, les pilonnages et l’utilisation de mines - industrielles ou de fabrication artisanale.
HI mène actuellement des opérations de déminage dans 7 pays différents : Colombie, Irak, Laos, Liban, Libye, Sénégal et Tchad. Plus de 200 démineurs HI – dont de nombreuses femmes - sont en action et ont libéré plus de 350’000 m2 de terres en 2018, soit l’équivalent de 50 terrains de football. Près de 3’500 engins explosifs de toutes sortes ont été sécurisées par les équipes HI.
Pour répondre aux évolutions des différents types de contamination, HI explore des méthodes innovantes : entre autre, depuis janvier, HI et ses partenaires mènent des tests dans le Nord du Tchad sur l’utilisation de drones pour aider à repérer la présence au sol d’engins explosifs et faciliter l’intervention des démineurs.
Selon le rapport de l’Observatoire des mines 2018, au moins 7’239 personnes ont été tuées ou blessées par ces armes en 2017. Elles étaient 3’993 en 2014, année qui marquait un retour à la hausse du nombre de victimes après 15 ans de baisse quasi régulière. Le nombre réel de nouvelles victimes est probablement beaucoup plus élevé compte tenu des difficultés à recueillir les informations dans les zones de conflit actuelles ou récentes.
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A Genève, Broken Chair symbolise sa lutte contre les armes explosives et les violences infligées aux populations lors des conflits armés. Créé par Daniel Berset sur demande de HI et installé face aux Nations unies, le monument est un défi adressé à la communauté internationale. Il lui rappelle ses obligations de respecter le Droit international humanitaire et de protéger les civils contre l’usage des armes explosives en zones peuplées.
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