Syrie: l’utilisation de toutes les armes explosives doit cesser
La France a annoncé ce 23 octobre qu’elle proposera au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution visant à mettre fin à l’utilisation de bombes barils en Syrie. Pour Handicap International, il s’agit d’une initiative importante pour la protection des civils, à condition qu’elle conduise à une reconnaissance systématique du scandale posé par l’utilisation massive, par l’ensemble des parties prenantes au conflit, d’armes explosives à large spectre en zones peuplées.
Destruction de la ville de Kobané et de la présence des restes explosifs de guerre | © Ph. Houliat / Handicap International
Toute résolution du Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre en compte l’utilisation intensive de tous les autres types d’armes explosives en zone peuplée.
L’étude de Handicap International « The Use of Explosive Weapons in Syria: a Time Bomb in the Making »[1]souligne le recours intensif aux armes explosives, utilisées dans plus de 4 incidents sur 5. La vie des populations civiles en est gravement menacée : 75 % des incidents signalés ont lieu dans des zones peuplées.
Comme Handicap International l’a déjà signalé, les attaques par des bombes barils en Syrie ne sont qu’un exemple du problème plus large des souffrances causées aux civils par l’utilisation d’armes explosives. Ces bombes barils contiennent une grande quantité d’explosifs, n’ont aucune précision et ont un rayon d’impact suffisamment large pour faire de nombreuses victimes parmi les civils. En outre, elles détruisent les bâtiments et forcent les populations à fuir pour de nombreuses années. Quand elles sont utilisées en zones peuplées, leurs effets barbares sur les civils sont inacceptables.
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