Syrie : moins de 20% des besoins humanitaires ont été financés en 2017
Réunis mardi et mercredi pour la conférence de Bruxelles II, huit ONG exigent des bailleurs et des gouvernements le respect des engagements antérieurs en termes de financements humanitaires et de protection des civils.
Destruction de la ville de Kobané en Syrie | © Ph. Houliat / HI
Manque de financements et d’accès pour les acteurs humanitaires
2017 est la pire année connue par la Syrie en sept ans de guerre : moins de 20% des besoins humanitaires ont été financés en 2017. Les ONG (Handicap International, Christian Aid, CARE International, International Rescue Committee, Norwegian Refugee Council, Oxfam, Mercy Corps, Save the Children) alertent aujourd'hui sur le fait qu'elles seront bientôt incapables de répondre à ces besoins grandissants.
L’accès des populations à l’aide humanitaire a été quasi systématiquement compromis ou refusé par les parties au conflit, causant des dommages délibérés aux civils et faisant des travailleurs humanitaires des cibles. En 2017, seulement 47 des 172 demandes de convois de l'ONU (27,3%) ont été approuvées par le gouvernement syrien, soit une baisse significative par rapport à 2016 où 117 demandes ont été approuvées sur 258 (45,3%).
Les attaques contre les civils se poursuivent
Depuis le début de l’année 2018, les violences et les attaques qui continuent envers les civils et les infrastructures publiques comme les écoles et les hôpitaux, ont contraint près de 700 000 Syriens à fuir dans d’autres régions du pays.
Et c’est dans ce contexte, que des centaines de milliers de Syriens risquent un retour forcé en Syrie, dans des zones dangereuses où des combats sont encore en cours, dévastées par la guerre et les bombardements, sans aucun service de base.
«Les conséquences de l'utilisation d'armes explosives dans les zones peuplées sont dévastatrices. Les besoins liés à la rééducation physique, la santé mentale et les besoins socio-économiques des Syriens sont immenses. Les acteurs du déminage humanitaire devraient pouvoir intervenir en Syrie afin de permettre aux communautés de vivre dans la sécurité et la dignité», déclare Petra Schroeter, directrice de Handicap International Suisse.
Dans toute la région, 2,7 millions d'enfants syriens ne sont pas scolarisés. L'absence de protection juridique pour des millions de Syriens, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, continue d’affaiblir les engagements en matière d'aide, d'éducation et de création d'emplois.
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